Jacques de lalaing
 
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Peintre puis sculpteur, ensuite simultanément les deux, Jacques de Lalaing est sans doute plus talentueux sculpteur que peintre.

Il a vaincu tous les obstacles techniques et est allé au bout de sa passion, au bout de son rêve.

Il crée de l’être, façonne un visage, maîtrise le poids de la terre, dompte la matière.

Qu’il réalise une effigie, qu’il imagine une allégorie ou un fauve aux aguets, il construit dans l’espace et toujours dans le vif du sujet.

Jacques de Lalaing participe au développement de la statuaire dans l’espace public.

Il réalise en 1890 le Monument pour les officiers, sous-officiers et soldats britanniques morts à Waterloo. La symbolique affichée dans cette œuvre fait la part belle aux fauves, sujet de prédilection de l’artiste.

La base du Mât-Tigres, cet objet sculptural perpétuellement en chantier (qui a pour sujet les félins et les serpents) est l’objet de toute l’attention de Jacques de Lalaing. En plein travail, il n’hésite pas à faire plusieurs allers-retours au zoo d’Anvers pour préciser certaines attitudes lui permettant de mieux saisir le système corporel des animaux et ainsi transmettre la tension des muscles bandés au bronze.

Avec les fauves, le cheval est l’autre thème favori de l’artiste. La Lutte Equestre n’est pas uniquement un prétexte pour décliner postures et attitudes longuement étudiées, elle concrétise une magnifique recherche d’expression. L’œuvre souligne un sens du mouvement très sûr et atteste d’une technique maîtrisée. Il émane de cette sculpture une réelle puissance dramatique. Hommes et chevaux constituent un ensemble. L'oeuvre est un formidable objet sculpté qui occupe l'espace et en cela elle se positionne comme une sculpture intemporelle.

Parfois aussi, pour le plaisir, Jacques de Lalaing approfondit certains thèmes. Ces œuvres, plus décoratives, s’inscrivent toutefois dans le droit-fil de sa démarche esthétique. La Faunesse ou le Tournesol disent toute la douceur des formes arrondies, l’importance du volume et la révélation de la lumière. Dans son groupe Panthères Noires, l’artiste capte parfaitement l’essence du félin. On devine la nervosité et on sent le muscle se tendre. Jacques de Lalaing est parvenu, à travers une vision synthétique de l’animal, à proposer une perception sensuelle de la panthère.

Les fontaines s’imposent également comme thèmes récurrents et accompagnent tout le parcours de l’artiste. Elles sont prétexte à des variations sur le nu féminin. Les corps se déploient librement dans l’espace et Jacques de Lalaing y met un formidable potentiel d’expression qui se dilue parfois dans une arabesque décorative.

La guerre n’a pas brisé en lui le goût du travail. Elle lui a même inspiré sa dernière œuvre. Il n’a abandonné ses crayons, ses pinceaux, ses spatules et ses ébauchoirs qu’à bout de force, épuisé.

Si pendant les toutes dernières années de sa vie, il traite des sujets exotiques, historiques et mythologiques, il ne peut s’empêcher de laisser pénétrer l’actualité dans son espace narratif . L’Invasion, qui existe aussi sous une forme picturale, dénonce l’inanité des champs de bataille et tente d’exprimer l’indicible.

Il se rend compte que son œuvre ne rencontre pas les préoccupations des artistes qui sont et qui font l’avant-garde.

Il développe une hostilité avérée à l’égard du travail de Paul Cézanne, James Ensor, Claude Monet ou Auguste Rodin par exemple.

Détaché des contingences de la modernité et en total décalage par rapport aux productions innovantes, Jacques de Lalaing reste fidèle à son langage façonné dans le respect des règles académiques.

De 1880 à 1917, son idéal esthétique ne varie pas . Il sait qu’un vent nouveau souffle sur l’art et il est suffisamment lucide pour percevoir que l’histoire -notamment celle des formes- bascule dans une autre conception plastique. Pour autant, il n’est pas du tout question qu’il fasse table rase de ses certitudes. L’art qu’il plébiscite reste dans le prolongement d’une tradition solidement instituée qu’il ne conteste pas.

La manière qu’a Jacques de Lalaing de penser l’art s’inscrit dans un cadre conceptuel très précis et aucune révolution artistique ne le fera éclater. Avec une formation classique et un bagage technique parfaitement maîtrisé, il n’a pas quitté les rives d’un art classique.

 

 
Prix Caïus 2008
 
Académie royale
de Belgique
     
   
 
   
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